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 Burning desires ◭ Eolyan

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Julian Oswin

Julian Oswin


Tributs tués : 35
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MessageSujet: Burning desires ◭ Eolyan   Burning desires ◭ Eolyan EmptyJeu 2 Mai - 15:58






Elle n'est pas là. Évidemment qu'elle n'est pas là. Stupide. Égoïste. Petite sœur. Il est 3h du matin. Elle devrait être ici. Dans son lit. A ronfler. A se reposer. Pour sa journée d'école demain. Ileana serait là. A dormir paisiblement. Mais les deux lits sont vides. Un est parfaitement fait. Les draps sont tirés au carré. Des édredons. Gonflés. Doux. Y sont rassemblés. Ma mère est la dernière personne à avoir touché aux couvertures. Maniaque. Elle avait lavé. Et préparé son lit. Aussi confortable que possible. Pour son retour. Elle s'accrochait. A cet espoir. Qui ne cessait de s'accroitre. Ileana est la dernière tribute à avoir été tué. Lors de cette dernière édition. Elle est allée si loin. Même moi, je ne pensais pas qu'elle arriverait jusque là. Ce n'était pas une battante. Elle n'était même pas débrouillarde. Elle avait toujours vécu convenablement. Elle ne s'occupait de rien. Ni de la nourriture. Ni de ramener de l'argent à la maison. Ni même des corvées. Rien ne la prédestinait à s'approcher autant de la fin. A frôler le retour au district six. Je n'aurai jamais parié sur elle. Et pourtant, je suis son frère. Dès que son nom est sortie lors de la Moisson. J'ai su qu'elle ne reviendrait plus.

Quant à l'autre lit. Débraillé. Aussi vide que l'autre. N'a pas du voir sa propriétaire depuis bien longtemps. Enfin, je présume. Eolyan découche trop souvent. Mais après l'épisode de sauvetage. Je croyais naïvement qu'elle s'assagirait. Au moins un petit peu. Au moins par peur. Ou par reconnaissance. J'ai faillis y passer aussi. A cause de ces conneries. On aurait pu mourir tous les deux cette nuit là. Elle doit être aveuglée par le chagrin. Elle ne doit pas se rendre compte qu'à chaque fois elle risque sa vie. A enfreindre autant de règles. Le Capitole ou les pacificateurs finiront par l'attraper. Et par la tuer. Cette pensée ne m'attriste pas. Non. Elle m'énerve. Perdre aussi bêtement la vie. Comme notre mère. C'est juste tellement égoïste. Tellement immature. Elle veut jouer à la grande. Elle veut faire sa dure. Mais elle n'assumera jamais les conséquences. Peu importe ce qu'elle essaye de prouver. Elle ne trompe personne. C'est encore une enfant. Fragile. Frêle. Vulnérable. Elle joue avec le feu inutilement. Désobéir ne nous rendra pas Ileana.

Je sors. De la maison la plus luxueuse du district. Celle la plus abandonnée. Sans réellement y réfléchir, je me rends au lac qui borde les limites de notre district. Là bas, seuls les rayons lunaire éclairent les alentours. Il y fait froid. Le vent glace l'air. Pétrifie mes doigts engourdis. C'est plutôt sinistre. Mes opales la trouvent. Près d'un radeau. Encore au bord du lac. Qu'est-ce qu'elle manigance encore ? Mais quelle godiche celle là. A grandes foulées, je la rattrape. Ma main harponne son bras chétif. Avec force. Avec rage. « Tu fous quoi là ? T'attends un autre gros pervers ? Ça ne t'as pas suffit la dernière fois ? » Mon ton est sévère. Rude. Froid. Mais laisse transparaitre une pointe d'inquiétude. Eolyan me rendra fou. Si je ne le suis pas déjà. Je frôle la paranoïa. Depuis cette nuit où elle a failli se prostituer. Je m'attend à ce qu'on vienne m'annoncer son emprisonnement ou sa mort. A chaque instant. Je l'imagine dans des situations encore pires. Encore plus dangereuses. Je sais que ça finira par arriver. Si je n'y met pas un terme. « Tu vas rentrer tout de suite. » C'est un ordre. Ma main ne lâche pas sa proie. Elle s'y agrippe. Encore plus intensément. Avec encore plus de fureur.


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Eolyan Oswin

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MessageSujet: Re: Burning desires ◭ Eolyan   Burning desires ◭ Eolyan EmptyJeu 2 Mai - 18:36

Julian & Eolyan ♥

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Assurer ses prises, ne pas faire de bruit pour ne pas alerter les pacificateurs. Souplement, la silhouette atterit sur le sol. Toutefois, elle ne prit pas le temps de se reposer. D'un geste rapide, elle enroula la corde qui lui avait servi pour s'assurer et passa celle-ci par dessus ses épaules. De même, elle récupéra rapidement ses quelques mousquetons et repartit rapidement vers son district, le district six. Celui des transports. Tout en marchant d'un pas vif, Eolyan songea à la session d'escalade qu'elle venait d'accomplir. Session de trois heures. En effet, elle avait du attendre que Julian et son père soient endormis pour pouvoir ensuite partir silencieusement de chez elle. Elle était donc partie aux alentours de minuit. Pour rejoindre la falaise, il fallait sortir du district; chose assez difficile compte tenu de la surveillance renforcée des pacificateurs. Heureusement pour elle Eolyan n' était ni obèse, ni géante, aussi elle savait se faire extrèmement silencieuse et discrète; des qualités non négligeables compte tenu de la situation actuelle. La jeune fille s' était donc dirigée vers le lac qui bordait son district et était sortie sans problème, passant souplement sous les barbelés et les fils électriques, et sous le nez des pacificateurs. A partir de là, elle avait marché pendant une bonne demie-heure avant de se retrouver devant la falaise. Son défi. Elle l'avait relevé. Pendant trois heures, elle s'était instauré un rythme cadencé et imposé plusieurs contraintes: une seule pause, pas d'eau, et faire le moins de bruit possible. Eolyan grimpait depuis quatre ans maintenant; elle avait commencé pour tenter de canalyser l'énergie qui bouillait en elle et s'était trouvé un professeur qui l'avait encadrée à ses débuts. Désormais, elle avait beaucoup progressé mais voyait encore de temps à autre son professeur et s'entrainait à ses côtés en secret. Grimper nécessitait une concentration intense; le moindre faux-pas pouvant s'avérer mortel s' il était mal synchronisé avec le reste des mouvements ou mal placé. De plus, cette activité exigeait un certain contrôle et de la réflexion; les deux faiblesses majeures de la jeune fille qui souhaitait réussir à les contrer.

Au détour d'un buisson derrière lequel se trouvait son district, Eolyan se jeta brusquement sur le sol, les sens aux aguets, n'osant plus respirer. Immobile, elle observa la scène de ses yeux clairs. De l'autre côté du grillage, dans le district, un pacificateur était affairé à matraquer un jeune homme qui avait eu le malheur de trainer dehors. Le visage de la cadette Oswin se tendit; comment le capitole osait-il les traiter ainsi ? Comment les parcificateurs pouvaient-ils encore se dire humains et se regarder dans une glace le matin ? Elle serra les poings et s'appuya sur ses coudes pour se redresser, fonçer dans le tas comme à son habitude, mais au dernier moment elle se retint prenant conscience d'une réalité assez effrayante: elle était en dehors du district, à trois heures du matin, avec une corde en bandoulière et des mousquetons sur elle. Mouais... Pas terrible comme situation si elle se faisait prendre. La jeune femme brida son caractère explosif et se rabaissa derrière sa cachette. Finalement, au bout de quelques minutes pendant lesquelles elle du se faire violence pour ne pas intervenir, le pacificateur s'éloigna en trainant le jeune homme derrière lui. Eolyan saisit alors l'occasion, et d'un bond passa entre les fils, telle une anguille se faufilant entre des rochers. Dès qu'elle fut à l'intérieur, la jeune fille courru en se baissant jusqu' au bord du lac. Une fois arrivée auprès de celui-ci, elle pu s'autoriser à souffler; masquée par les quelques arbres qui poussaient près de l'eau. La fille du maire enleva sa corde et la posa dans l'herbe avec ses mousquetons et s'approcha du lac. Recueillant de l'eau au creux de ses mains sur lesquelles se trouvaient plusieurs ampoules, elle bu avidement. Bon sang ! Elle avait oublié à quel point elle avait soif ! Trois heures d'escalades sans eau, ça ne pardonnait pas. Repensant à sa session de grimpe, Eolyan laissa un sourire se dessiner sur son beau visage: elle progressait. Elle progressait réellement et n'était pas du tout mauvaise, loin de là. Personne ne savait à quel point elle était douée, sauf son professeur. D'un geste lent, elle enleva l'elastique qui retenait ses cheveux et ceux-ci retombèrent souplement dans son dos, cachant le tatouage qu'elle portait sur le côté gauche du cou.

Doucement, Eolyan s'allongea dans l'herbe fraiche et humide. Elle n'avait pas froid non; le vent qui lui caressait la figure lui faisait un bien fou et la clareté apparente de la lune l'apaisait. La jeune femme commençait tellement à se relaxer; chose inhabituelle, qu'elle n'entendit pas des pas approcher dans son dos, aussi elle sursauta vivement quand une main lui broya le bras, la faisant se relever vivement. Violemment, Eolyan se retourna, ses longs cheveux fouettant l'air et son regard perdit toute peur lorsqu'elle s'aperçu qu'il ne s'agissait pas d'un pacificateur mais de Julian, son frère aîné. Les yeux furieux, celui-ci lui aboya dessus avant qu'elle n'ai eu le temps d'ouvrir la bouche « Tu fous quoi là ? T'attends un autre gros pervers ? Ça ne t'as pas suffit la dernière fois ? » Un ton glacial et sévère. La colère remonta de nouveau chez la jeune fille. Merde ! Elle enfin réussi à se canalyser et voilà qu'il allait tout foutre en l'air en un claquement de doigts. De quoi se mêlait-il à la fin ? Quand allait-il comprendre qu'il fallait juste qu'il lui foute la paix !! « Lâche moi Julian ! Laisse moi tranquille, merde ! J'en ai assez que tu me courres après tout le temps ! » De sa main libre, elle le repoussa violemment. « Tu vas rentrer tout de suite. » Un ordre. De l'autorité, ce qu'elle ne supportait pas, et il le savait très bien: après tout elle était sa soeur. Sa main se resserra plus fort autour de son bras la faisant grimacer « Je n'ai d'ordre à recevoir de personne et encore moins de toi Julian ! Dans quelques jours je serai majeure et je ferai enfin ce que je veux, quand je veux et si je veux pendant que toi tu continueras à t'amuser avec tes trains, tes hovercrafts. Parfait petit soldat du capitole. » Afin qu'il la lâche, elle lui envoya un coup de pied dans le tibia; ce qui fonctionna puisqu'il la lâcha brusquement. Aussitôt, Eolyan se déroba, s'éloigna de son frère et se retourna afin de le fusiller de ses yeux clairs.

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MessageSujet: Re: Burning desires ◭ Eolyan   Burning desires ◭ Eolyan EmptyJeu 2 Mai - 20:07






« Lâche moi Julian ! Laisse moi tranquille, merde ! J'en ai assez que tu me coures après tout le temps ! » Ha oui ? Elle en a assez ? Et elle croit quoi ? Que j'en ai pas marre aussi de lui courir après ? Qu'est ce qu'elle s'imagine ? Que ça me fait plaisir de la voir se détruire comme ça ? Que je trouve son petit jeu amusant ? C'est pas possible d'être aussi conne. La fureur coule dans mes veines, prête à exploser. Les traits de mon visage se crispent sous l'effet de la colère. Mes mirettes cannelles se plissent, fixent ses pommettes roses, transpercent son regard céleste. Mon vieux palpitant s'embrase. Il hurle de désespoir. De déception. Elle me repousse. Je ne la lâche pas. « Tu vas rentrer tout de suite. » Je renforce l'étreinte. Mon cœur bouillonne. Il s'enflamme.  « Je n'ai d'ordre à recevoir de personne » Le Capitole serait ravi de savoir ça. « Et encore moins de toi Julian ! Dans quelques jours je serai majeure et je ferai enfin ce que je veux, quand je veux et si je veux pendant que toi tu continueras à t'amuser avec tes trains, tes hovercrafts. Parfait petit soldat du capitole. » C'est plus l'effet de surprise qui me fait abandonner. Plutôt que sa force. Sa puissance est quasi nulle. Présente, certes. Mais elle ne briserait les os de personne avec cette vigueur là. Elle ferait peut-être un bleu. Peut-être. Elle est bien plus frêle qu'elle se l'imagine. N'importe quel mec qui travaille à l'usine pourrait l'écraser. La réduire en poussière. L'arène. Elle ne me fait pas peur. Elle est encore loin pour elle. Les différents dangers qui règnent au district six, sont plus concrets. Plus réels. Avec un maire comme mon père, laxiste mais juste, tout est presque permis. Tant qu'on ne se fait pas attraper. La plupart du temps, ce ne sont pas les pacificateurs qui règlent les problèmes. Même s'ils n'aiment pas les criminels. Et ne s'en privent pas pour le montrer. Mais ce sont les habitants entre eux. Qui résolvent leurs conflits. A leur manière.

Je la laisse s'enfuir. Elle n'est bonne qu'à ça. A ça, et à se foutre dans la merde. Droit comme un piquet, je reste planté là, me laissant submerger par la tempête qui gronde à l'intérieur. L'emportement me dévore. La folie m'oppresse. Une querelle intérieur m'éclate en plein cœur. Je deviens fou. Fou de colère. Fou de chagrin. Le cœur déchiré, l'incompréhension et la fureur se mêlent, embrouillent mon esprit. Pourquoi elle fait ça ? A quoi ça rime ? « Faire ce que tu veux ? Dans le monde où on vit ? Arrête de croire en tes rêves de gamine et grandis un peu. » Comme l'aurait fait Ileana. « Tu t'attends à quoi ? Que je laisse mon autre sœur crever ? Que je laisse un autre membre de ma famille claquer sous mes yeux ? » Je ne suis pas notre père. J'endosse sa responsabilité. C'est à lui de bouger son cul pour la faire revenir à la raison. Mais il s'en fou. Il en a rien faire d'elle. Encore moins de moi. Il me l'a dit. Il me l'a clairement fait comprendre. Il a perdu sa préférée. Son petit trésor. Plus rien n'a d'importance maintenant. Nous. Le reste de sa famille. On ne fait que lui rappeler à quel point on est pas à la hauteur. A quel point Ileana était parfaite. A quel point on est misérable. Je commence à le croire, désormais. En voyant le comportement d'Eolyan. Il a raison. Il a parfaitement raison. On est pathétiques. Tous les deux. Elle en foutant sa vie en l'air. Et moi à perdre mon temps à la sauver. « Et dis moi, que veux-tu faire au juste ? Te tuer ? Te faire sauter par n'importe quel gros porc qui voudra bien t'offrir de l'argent ? » Je piétine. Elle m'énerve. Mes phalanges s'agrippent à mes hanches. Empoignent mon pull. De rage. Je suis violent. Je le sais. Mais jamais je ne lèverai la main sur elle. La traîner de force jusqu'à la maison, oui. La gifler pour son insolence, non. «  Allez va y, dis moi ce que tu as planifié pour ta joyeuse vie de gamine libre ? » Je suis curieux de savoir. Puisque mademoiselle à l'air d'avoir tout prévu. Comme elle à l'air de tout savoir. De savoir comment vivre. Comment survivre.


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Eolyan Oswin

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MessageSujet: Re: Burning desires ◭ Eolyan   Burning desires ◭ Eolyan EmptyJeu 2 Mai - 21:28

Burning desires ◭ Eolyan 320470Elles

« Faire ce que tu veux ? Dans le monde où on vit ? Arrête de croire en tes rêves de gamine et grandis un peu. » Il la prenait pour une gamine mais elle n'en était plus une. Eolyan bouillonait. Elle n'était plus une gamine depuis qu'elle avait perdu une partie d'elle-même. Ce genre de perte fait grandir n'importe qui et il était grand temps que Julian s'en aperçoive. Elle n'était plus simplement la fillette tonique, énervante et rebelle qu'il avait connu, désormais elle était en plus déterminée à voir sombrer le capitole. Certes, elle ne faisait pas que des bonnes choses mais pouvait-on l'en blâmer ? Elle avait perdu sa jumelle, sa mère qui avait toujours préféré sa jumelle s'était suicidée, son père ne l'aimait pas et son frère... Elle n'en savait rien. En réalité, il refusait juste de la voir grandir, parce que qui dit grandir, dit s'affirmer et qui dit s'affirmer dit faire des choix de vie. Il avait juste peur, peur qu'elle se fasse prendre, peur qu'elle fasse les mauvais choix. Sauf que les mauvais choix pour lui étaient les bons choix pour elle. « Tu t'attends à quoi ? Que je laisse mon autre sœur crever ? Que je laisse un autre membre de ma famille claquer sous mes yeux ? » Se pouvait-il que Julian tienne un peu à elle ? Ou voulait-il juste la garder en vie pour avoir un souvenir de Ileana ? Les mains de la jeune fille se crispèrent automatiquement sur son short. Elle ne pouvait pas se bercer d'illusions. Comme disait son frère, elle ne devait pas croire en ses rêves de gamine. Elle ne devait pas rêver que quelqu'un ici l'aime pour ce qu'elle était, et non pour un reflet d' Ileana. Elle en avait assez. Assez que tout le monde lui parle de sa jumelle. Assez que dès que les gens la voyait, ils détournent le regard, gênés de croiser le regard du fantôme d'Ileana. Assez que les gens lui disent sans arrêt "Oh mon dieu... Tu es son portrait craché." Non, sans blague ? Comme si elle ne le savait pas. Chaque regard, chaque parole était toujours tourné vers sa soeur et elle n'en pouvait plus. Il y avait là un peu de jalousie en effet; pourquoi n'avait-elle pas le droit d'être aimée elle-aussi ? Parce qu'elle n'était pas aussi parfaite ? Mais il y avait aussi un gros manque, un manque énorme, un trou qui la transperçait et qui se creusait davantage chaque jour. Un bout manquant, une pièce capitale de l'engrenage. Ce vide immense l'empêchait de vivre correctement et en même temps, lui permettait d'avoir un but dans la vie.

« Et dis moi, que veux-tu faire au juste ? Te tuer ? Te faire sauter par n'importe quel gros porc qui voudra bien t'offrir de l'argent ? » Comment... « Allez vas-y, dis-moi ce que tu as planifié pour ta joyeuse vie de gamine libre ? » En entendant ces mots, si crus, si durs venant de son frère, Eolyan sentit son coeur se serrer et en même temps la fureur s'emparer d'elle. Comment osait-il ? Comment pouvait-il immaginer une telle chose ? Penser une telle chose de sa soeur ? Le mélange de la tristesse et de la fureur donnèrent un bien curieux résultat. Animée par le chagrin et la colère, la jeune femme se précipita sur Julian, ses forces décuplées. Une gifle. Pas une petite. Une belle grosse gifle qui claque bien fort et qui transmis tout le chagrin et toute la colère qu' Eolyan avait en elle. Lorsqu'elle parla, ce fut étonnement d'une voix calme mais vibrante de colère et de tristesse « Elle a souffert. Ileana a souffert lorsqu'elle est morte Julian. J'étais la seule à le savoir jusqu'à maintenant, et tu sais pourquoi ? Parce que je suis sa jumelle. Quelle chance n'est-ce pas ? Toi tu ne peux pas savoir ce que ça fait. D'accord, tu as perdu une soeur, mais crois-moi, perdre sa jumelle n'a rien à voir. J'ai tout senti. J'ai senti sa douleur, j'ai senti sa peur et sa solitude. Et maintenant, il me manque une partie de moi, il me manque un truc énorme qui fait que je ne suis pas entière mais ça t'en a rien à foutre pas vrai ? » Julian non plus n'avait pas de considération pour elle, lui non plus ne l'aimait pas. Pourquoi aurait-il été différent ? Comment avait-elle pu espérer qu'il en soit autrement ? Eolyan respira une grande bouffée d'air froid, confina de nouveau son coeur dans une armure, derrière un mur de briques et lorsqu'elle repris la parole, ce ne fut plus d'une voix de marbre, mais d'une voix dure et montant dangereusement « Tu te demandes ce que je veux faire Julian ? Comment peux-tu penser que je cherche à me tuer ? Comment oses-tu penser que je veuille faire la putain dans ce trou à rat ?! Espèce de gros dégueulasse ! Je ne pense absolument pas à ça, si je voulais me tuer je l'aurai déjà fait il y a un an comme maman comme tu sais si bien me le rappeler ! Même si tu n'en a pas l'impression, je suis plus forte qu'elle. C'est moi qui ai choisi de rester en vie, c'est moi l'enfant rebelle que peu de gens apprécient, c'est moi qui suis le fantôme, c'est moi qui ai la place du mort ! C'est moi qui ai perdu ma jumelle. Et le comble, c'est que c'est moi qui suis la seule à ne pas vouloir me laisser faire ici ! » La jeune fille respira un grand coup et son regard opale se planta dans celui qui venait de l'attaquer sans la connaître réellement, sans savoir ce qu'elle ressentait « Ce que j'ai planifié, ce n'est pas pour ma vie joyeuse de gamine libre comme tu dis. Ce que j'ai planifié c'est pour ma vie d'adulte, et celle de mes futurs enfants que je refuse de voir dans ces putains de jeux. Ce que j'ai planifié, ce n'est pas à toi que j'en parlerai. Un frère couillon qui refuse d'affronter la vie, voilà ce que tu es. En fait... Tu es comme papa. »
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MessageSujet: Re: Burning desires ◭ Eolyan   Burning desires ◭ Eolyan EmptyVen 3 Mai - 9:29




« C'est moi qui ai choisi de rester en vie, c'est moi l'enfant rebelle que peu de gens apprécient, c'est moi qui suis le fantôme, c'est moi qui ai la place du mort ! C'est moi qui ai perdu ma jumelle. Et le comble, c'est que c'est moi qui suis la seule à ne pas vouloir me laisser faire ici ! » Le nombre de moi, en si peu de phrase, est juste hallucinant. Elle, elle, elle. Elle. Il s'agit toujours d'elle. Et de cette espèce de crise d'identité minable. « T'es qu'une égoïste. Tu ne penses qu'à toi. C'est incroyable. » Je la laisse vomir son flot de paroles. Un ramassis de conneries. Pour ne pas changer. Sa petite personne ne bouleversera pas l'ordre établi. Comment peut-elle croire qu'elle fait le poids contre le Capitole et ses technologies ? Contre leur ruse et leur fourberie ? Ce n'est qu'une fillette. Qui n'a jamais manqué de rien. Sans aucune force. Pas vraiment maligne. La fureur qu'elle porte. Elle ne suffira pas. « En fait... Tu es comme papa. »  Le poison se propage. Il parcourt mes veines. Ronge mon cœur. Elle ne comprend vraiment rien. Elle est trop jeune. La vie d'adulte ne commence pas à 18 ans. Ça ne marche pas comme ça. En me heurtant, qu'est ce qu'elle espère obtenir ? La rage gronde. A l'intérieur. Je me démène comme un fou pour elle. Pour sa vie. Peut-être qu'elle a raison, je lui ressemble plus que je ne le pense. Je dois être aussi borné que lui. Je m'évertue à démontrer que j'ai raison. Tout comme lui. Ce n'est pas vraiment lui qui m'a élevé. Trop occupé avec ses deux amours de jumelles. Il n'a jamais voulu de garçon. De toute façon. Il a toujours préféré la douceur féminine. Ma mère aussi. Mais, c'était plus extrémiste dans un sens. Elle ne jurait que par Ileana. Depuis leur naissance. Et ne s'en est jamais cachée. De mon côté, j'ai appris tout seul. Mes parents ne m'ont jamais montré de véritable intérêt. Ils me laissaient vivre sous leur toit. C'était déjà pas mal. « Je ne te laisse pas pourrir contrairement à lui. Sinon, je t'aurai laissé crever l'autre nuit. C'est ce qu'il aurait fait. Si tu me dis que je n'ai pas le droit de te dire quoi faire, toi, tu n'as pas à me comparer à ce salaud. » Mes traits se détendent. Mes phalanges lâchent leur prise. Quittent mon pull. Pour glisser machinalement dans ma crinière. « Tu sais quoi. J'en ai marre de te voir jouer la grande. Commence par arrêter un peu de t'apitoyer sur ton sort, si tu veux t'en sortir. Si tu agissais comme une adulte peut-être que je cesserai de te considérer comme une gamine. » La tempête se calme. Étrangement. Je deviens las. C'est toujours la même rengaine. Elle ne veut rien entendre. Elle pense être une enfant martyre. C'est toujours tout pour et contre elle. Il ne s'agit même plus d'Ileana. Mais de ce qu'est devenu sa vie sans une jumelle. Un fantôme ? Mais qu'est-ce qu'elle va encore chercher comme idiotie ? Elle devrait commencer, elle, par faire la part des choses. A arrêter de se considérer comme une seule personne avec Ileana. Elles ont sûrement un lien. Une connexion en plus. Mais se sont deux gamines différentes. Si elle l'acceptait. Le jugement des autres ne l'affecterait pas. « Je ne te reconnais plus Eo'. Tu me déçois un peu plus chaque jour. Tu ne fais qu'appuyer la haine que papa à envers nous. Je sais pas si tu t'imagines que tu vas arranger les choses, mais c'est l'effet inverse que tu obtiens. » J'abandonne. Elle a réussi. Elle n'a qu'à crever la bouche ouverte. J'ai l'habitude. Maintenant. De voir ma famille se réduire. Eolyan n'a qu'à apprendre par elle même. Par se prendre des coups. Physiques. Et voir si ça en vaut toujours la peine. « Tu veux que je te laisse tranquille ? Très bien mademoiselle l'adulte. Démerde toi toute seule. » Elle ne viendra pas pleurer. Si jamais. Elle est beaucoup trop fière pour ça. Si ça tourne vraiment mal. Ce n'est pas de ses lèvres que je l'apprendrais.

Je tourne les talons. Mais j'entends d'autres pas. Ce ne sont pas ceux d'Eolyan. Qui s'enfuit. Non, ils sont plusieurs. Des gros tas. Qui foulent le sol. Avec lourdeur. Mes opales virent sur eux. Je ne les connais pas. Je ne les ai même jamais croisé. Sauf un. Le tout petit. On travaille dans la même usine. Il ne parle jamais. Je crois bien qu'il est muet. « Elle est bien mignonne ta copine. Avant de la sauter, tu nous la prête ? On a des choses à régler avec elle. » Non mais il est sérieux ? Ce gros balourd. Chauve. Gras. Il doit être plus grand que moi. Avec une carrure beaucoup plus impressionnante que la mienne. Ce doit être lui le chef de cette bande de guignols. Ils se tient au milieu de ses compagnon. Fier. Hautain. Menaçant. « C'est ma sœur, crétin. » Après l'autre nuit de sauvetage. Je ne pensais pas qu'Eolyan fréquentait des vermines encore pire que l'autre pervers. Au moins, lui, était tout seul. Là ils sont cinq. Et n'ont pas l'air très sympathiques. Qu'est ce qu'elle a encore pu bien faire. Leur a-t'elle volé quelque chose ? Parié et perdu ? De quoi s'agit-il encore ?


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Eolyan Oswin

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MessageSujet: Re: Burning desires ◭ Eolyan   Burning desires ◭ Eolyan EmptyLun 6 Mai - 21:38

La peur. Julian avait juste peur en réalité et il n'acceptait pas l'évidence qui s'offrait à lui: sa soeur avait grandi et n'était plus une petite fille. Il refusait de la voir grandir et s'obstinait à la traiter de gamine parce que ça l'arrangeait. Il ne voulait pas la voir en jeune adulte car qui dit adulte dit choix, qui dit choix dit responsabilités et dit indépendance. Elle n'était plus juste la gamine rebelle et indisciplinée qu'il avait connu auparavant. Elle avait maintenant un but. Eolyan se plongea dans ses souvenirs: avait-elle vraiment changé ? Etant la fille du maire, elle n'avait jamais manqué de rien, sauf peut-être d'amour. Hébergée, choyée, tous n'avaient pas cette chance mais beaucoup avait une chance qu'elle n'avait pas et contre laquelle elle aurait tout donné: avoir l'amour de ses parents. A l'école, elle s'en sortait bien. Dans la norme, elle avait toujours été intelligente et plutôt douée, certes, pas autant qu'Ileana qui avait des capacités impressionnantes d'apprentissage et de restitution sur le bout des doigts mais bon, elle s'en contentait. Pas ses parents. Déjà petite elle avait beaucoup de mal à rester en place. Pleine de vie, drôle, rusée et franche, elle avait beaucoup d'amis, en particulier une petite bande de garçons avec qui elle s'amusait à jouer des mauvais tours. Les enfants du district l'appréciait beaucoup mais les adultes préféraient de loin Ileana, beaucoup plus sage et réservée. Eolyan était aussi rebelle que sa soeur était obéissante, aussi insolente et têtue qu'Ileana était complaisante et respectueuse. Deux gouttes d'eau physiquement, totalement opposées mentalement. Toutefois, aussi curieux que cela puisse paraitre, les jumelles s'entendaient à la perfection et se complaitaient mutuellement. La jeune fille soupira, maintenant qu'Ileana n'était plus, qui était-elle réellement ? Le maire et sa femme avait toujours idôlatré Ileana et les avait complètement délaissés Julian et elle. A la mort d'Ileana, Eolyan aurait aimé pouvoir se rapprocher de son frère mais celui-ci s'était endurci, était devenu railleur, froid et même injuste. S'il continuait dans cette voie, Julian ne s'en rendait pas compte, mais il risquait de la perdre pour de bon. Et non pas parce qu'elle se serait suicidée.

Certes, elle faisait des conneries mais ne s'en cachait même pas; elle volait, pariait à des jeux d'argent ridicules dans lesquels elle finissait par devenir plutôt bonne à force. Elle séchait les cours, buvait quelque fois. Il lui était même arrivé de revendre des objets chers à son père. Et surtout, chose que peu de personnes savaient: elle s'entrainait. L'escalade était devenu son sport de prédilection. A côté de ça, tous les autres sports lui plaisaient. Mais pourquoi ? Pourquoi avait-elle tendance à dévier de cette façon ? Eolyan se passa la main dans les cheveux et soupira. Les raisons étaient on ne peut plus simples. Il fallait qu'elle occupe son esprit c'est pourquoi le sport la comblait car il nécessitait de la concentration. Elle ne voulait plus penser à Ileana pour ne plus souffrir et tenter de se reconstruire. Il y avait également un côté de vengeance par rapport à son père qui en dépit de la mort de sa fille chérie et de sa femme, ne réagissait pas et ne faisait guère attention à elle. Il ne lui prêtait attention qu'en la réprimandant. Tandis qu'elle réfléchissait, Julian reprit la parole« Je ne te reconnais plus Eo'. Tu me déçois un peu plus chaque jour. Tu ne fais qu'appuyer la haine que papa à envers nous. Je sais pas si tu t'imagines que tu vas arranger les choses, mais c'est l'effet inverse que tu obtiens. » Eo'... En entendant ce nom si doux sortir des lèvres de son grand frère, la jeune fille eu les larmes aux yeux malgré elle. Tel un bel écho, ce nom évoquait en elle des souvenirs lointains mais toujours aussi agréables. Il représentait les rares instants de douceur et de complicité qu'elle avait par le passé partagé avec Julian.

Elle aurait tant voulu que Julian essaie de la comprendre, de comprende ses idées et ses motivations.Elle aurait tant souhaité qu'il s'intéresse à elle réellement et pas uniquement quand elle faisait des conneries. Au fond, que connaissait-il d'elle ? Eolyan ravala ses esquisses de larmes sans même que Julian le remarque. Il ne remarquait jamais rien de toute façon. « Tu veux que je te laisse tranquille ? Très bien mademoiselle l'adulte. Démerde toi toute seule. » Seule, elle l'était depuis qu' Ileana était morte. La plupart de ses anciens amis n'osaient plus la cotoyer car leurs parents le leur interdisait formellement à cause de la présence renforcée des pacificateurs. Une grande déception s'empara de nouveau d'Eolyan et son coeur se serra. Encore une fois Julian refusait toute discussion civilisée. Alors qu'il s'éloignait, elle cria pour qu'il entende « Pourquoi as-tu autant changé Julian ? Pourquoi me détestes-tu ? Qu'est-ce que je t'ai fait bon sang ? Je sais bien que je ne suis pas parfaite, loin de là. J'ai bien conscience que je ne suis pas aussi forte que toi, ni aussi sage et obéissante que l'était Ileana mais j'ai des capacités. Pourquoi refuses-tu de le voir ? Crois-moi Julian ! ... S'il te plait.» Eolyan s'arrêta net, surprise. Elle venait de faire quelque chose de bénin en apparence, une chose qui pouvait sembler on ne peut plus normale, mais pourtant, pour elle cela signifiait bien plus. Elle venait de dire " s'il te plait ". Ces trois mots, Eolyan ne les avait que rarement prononcés et lorsqu'elle les avait prononcé, c'était toujours à l'intention d' Ileana. Cette nuit, pour la première fois, elle les avait prononcé pour lui, pour Julian. Il s'agissait bel et bien là d'une tentative ultime de rapprochement indirecte et implicite mais il était juste impossible que Julian ne l'ai pas remarqué.

Soudain, la jeune fille sursauta. Des bruits de pas. Lourds et nombreux. Des brindilles qui se cassent. Julian étant de l'autre côté du lac, Eolyan n'avait pas le temps de la rejoindre. Rapidement, elle recula jusqu'à l'arbre au pied duquel elle avait déposé sa corde et ses mousquetons. Les intrus sortirent de l'ombre et Eolyan pâlit. C'était Hans et sa troupe. Celui-ci la dévisagea longuement en s'attardant davantage sur ses jambes dénudées à cause du short et se tourna vers Julian qui s' était retrourné « Elle est bien mignonne ta copine. Avant de la sauter, tu nous la prête ? On a des choses à régler avec elle. » La jeune fille vit le visage de son frère se décomposer littéralement; sa machoire se contracta et il pâlit de colère « C'est ma sœur, crétin. ». Eolyan se mordit les lèvres; ça allait mal tourner, vraiment mal tourner. Comme lorsque tout avait commencé il y avait de ça deux semaines. La jeune fille rencontra le regard d'un des gars de la troupe et elle ne put s'empêcher de laisser échapper un rictus moqueur. Il avait un oeil au beurre noir.

* Tout s'était passé il y a deux semaines. Eolyan revenait de son entrainement nocturne dans le district et était tombée sur un pacificateur endormi. A croire que ce métier épuisait vraiment. De la poche de celui-ci sortait le bout d'une feuille en papier. Ne pouvant s'en empêcher, la jeune femme s'en était emparée et n'en avait pas cru ses yeux: il s'agissait là d'une liste officielle comportant les noms de détenus des différents districts par le capitole. Malheureusement, c'était là que les problèmes avaient commencé.

Dave, le mec à l'oeil au beurre noir; qui n'avait pas encore l'oeil au beurre noir à ce moment là, l'avait surprise en train de dérober la liste et avait menacé de la dénoncer si elle ne lui achetait pas des tesseraes au nom d' Eolyan Oswin ainsi, lors de la prochaine Moisson, il n'aurait pas son nom rajouté en fonction du nombre de tesseraes achetés. La jeune fille avait refusé avec ferveur et le prenant par surprise, l'avait frappé au visage avec la lampe du pacificateur, l'assommant sur le coup. Elle savait pertinnement que Dave ne dirait rien au pacificateur à cause de la peur que celui-ci éprouvait en les voyant. Malheureusement, quelques jours après, elle l'avait recroisé sauf que cette fois, il était accompagné de gars baraqués comme des buldozers. Hans, le plus grand l'avait attrappée par la gorge et soulevée de terre et lui avait demandé de dédomager ce qu'elle avait fait à Dave. La jeune fille n'avait pas eu le choix et l'avait donc dédomagé comme elle pouvait, mais ce n'était pas assez apparemment. *


Ils étaient devant elle, hautains et grotesques avec leurs yeux de pervers. Eolyan serra les poings et leur demanda d'un ton où pointait de la colère difficilemment contenue « Qu'est-ce que vous voulez encore ? Je vous ai déjà donné ce que vous vouliez ! » A ces mots, le gros dégueulasse éclata d'un rire gras sans prêter attention au bruit qu'il faisait. A ce rythme, les pacificateurs allaient rappliquer s'il ne baissait pas d'un ton cet abruti ! « L'argent ? A peine l'équivalent de 3 tesseraes, ça ne suffit pas Eolyan chérie voyons. Il faut bien que tu dédomages ce que tu as fait à Dave, regarde-le, son oeil a encore enflé... Toi là-bas ! » Il s'adressa à Julian qui paraissait vraiment gringalet à côté de lui « C'est ta soeur ? Va falloir que tu payes aussi alors... Mais pas de la même manière... » Sur ces mots, il envoya trois gars du groupe, aussi baraqués que lui, vers Julian. L'oeil mauvais, la jeune femme le dévisagea tandis qu'il s'approchait d'elle en se frottant les mains « Laisse mon frère en dehors de ça crétin. » Elle n'avait même pas peur pour elle, elle ne songeait même pas à ce qui allait lui arriver en réalité. Son regard était rivé sur Julian, de l'autre côté de la rivière, entouré par trois brutes épaisses.
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