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 JO-BETH ➤ Just the same old empty face.

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Jo-Beth Lamont

Jo-Beth Lamont


Tributs tués : 161
Pseudo : Liquorice wand
Avatar : Jennifer Lawrence
Age : 18
Habite au : district quatre
Emploi : aucun
Humeur : dépressive
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MessageSujet: JO-BETH ➤ Just the same old empty face.   JO-BETH ➤ Just the same old empty face. EmptyDim 14 Avr - 15:35



JO-BETH LAMONT


« Just close your eyes, the sun is going down. »

Mon personnage se nomme Jo-Beth Lamont. Elle est âgée de 18 ans et vient du district 4. Jo-Beth est actuellement sans emploi. Mais vainqueur des Jeux derniers, elle vit dans le luxe désormais. La vie en a décidé ainsi. Par rapport à la situation actuelle, mon personnage ne pense plus rien. Depuis son retour des Jeux, elle a un peu perdue la tête. Enfin, voici ses forces et ses faiblesses : intelligente, juste, courageuse / faible, sensible, brisée.





+ REAL OR NOT REAL ?


Prénom / Pseudo : Chloé, Liquorice wand. ♢ Âge : 24 ans. ♢ Fréquence de connexion ? 4 sur 7. ♢ Comment avez-vous connu le forum ? Ahahah. ♢ Comment le trouvez-vous ? Pas trop mal ... UNE VRAIE BOMBE WESH. ♢ Hunger Games dans tout ça ? Un véritable coup de coeur. ♢ Un petit mot à rajouter ? Tout, tout, tout, vous serez tout sur le ... #out. Non, juste envie de vous dire, amusez-vous les petits cocos ! Et si jamais vous avez besoin, ma boite mail vous est grande ouverte. A très viiite.




Dernière édition par Jo-Beth Lamont le Mer 24 Avr - 19:14, édité 12 fois
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MessageSujet: Re: JO-BETH ➤ Just the same old empty face.   JO-BETH ➤ Just the same old empty face. EmptyDim 14 Avr - 15:36




« Stay alive, the world will be watching. »

« Et si je suis sélectionnée ? ». Boum. Le silence retombe dans la pièce. Si la lumière était allumée, je suis certaine que Bacchus me fusillerait du regard. Il déteste me savoir paniquée, surtout lorsque la Moisson approche. Mais je ne peux pas m'en empêcher. Il soupire. « Tu ferais bien de dormir », me dit-il. Impossible. Je lève les yeux au ciel. « Je suis sérieuse, Bacchus ». Il me répond aussitôt. « Moi aussi ». Fin du dialogue. Je sais que mon frère ne dira rien de plus. Mais il a peur lui aussi. Il sait que chaque année, nous risquons de partir pour les Jeux. Nous avons 17 ans, il reste encore quatre longues années avant de pouvoir être tranquilles. Combien de fois nos noms sont-ils inscrits dans la vasque de verre ? Bien trop. Je ne dors pas de la nuit. Je sais que mes parents nous ont entendu également. Mais ils ne savent pas quoi dire pour nous détendre. La vie à Panem est ainsi. Les parents se taisent et les enfants subissent. Pour le bien de tous. Je ne suis pas une âme rebelle mais parfois, je voudrais avoir plus de courage. Je voudrais pouvoir revenir quelques années en arrière et tout faire pour que la dictature ne nous prenne pas nos héros et que le peuple soit victorieux. Il est si bon de pouvoir encore rêver. Voilà tout ce que nous avons. Le lendemain, la famille entière est tendue. Mais mère tente de me faire enfiler une robe et de coiffer mes cheveux mais elle tremble, si bien que je les laisse détachés. Nous sommes prêts. Je regarde Bacchus en ouvrant la porte de la maison et nous y allons. Mon frère et moi faisons la queue avec les autres jeunes de notre district et lorsque mon tour arrive, je tend la main afin de me laisser piquer le doigt. Un moyen de nous identifier. Je soupire. Puis nous nous éloignons. Je regarde les deux groupes, les filles à gauche et les homme à droite et mon coeur a un raté. Je déglutis. Bacchus attrape ma main et me force à le regarder. « On se retrouve à la fin de la cérémonie ». Je lui souris et rejoins mes amies dans les rangs.

La jeune femme sur la grande estrade termine son discours par la phrase si connue « Puisse le sort vous être favorable » que nous détestons tous tant. Je cherche Bacchus du regard, mais il est si concentré que je baisse finalement les yeux. Notre hôte plonge la main dans la première vasque. Elle mélange et mélange encore puis sort finalement un petit morceau de papier. Elle fait de même dans la seconde, avec un sourire, puis retourne vers son micro. Elle ouvre le papier, celui qui nous donnera le nom du premier tribut. La fille. Mon coeur bat si fort ; je serre les poings. « Jo-Beth Lamont ! », dit-elle enfin. Le silence retombe. Certaines de mes amies me regardent et laissent éclater leur peine. Je les entends pleurer mais ma vision se brouille. Je déglutis. Je le savais, je savais que mon tour viendrait. Je tremble de tout mon long mais trouve la force de faire quelques pas. « Avancez jeune fille », me dit timidement la jeune femme au micro. Je me laisse porter par le son de sa voix. Je monte sur la grande estrade et fait face à mon district. Je ne vois pas Bacchus, je ne le trouve pas, alors je jette un regard en direction de mon mentor. Il me fixe, sans sourire. Je ne suis pas certaine que le jeune homme en ait quelque chose à faire pour être honnête. Il a vu passer de nombreux tributs, mais en a fait revenir un seul. A ce moment, je sais que je n'ai aucune chance. Je vais mourir. J'entends à peine le deuxième nom, celui du garçon qui viendra avec moi dans les Jeux. Il est bien plus jeune que moi, je ne le connais pas. Mais en réalité, je me fiche de savoir qui va partager ma peine. Nous allons tous les deux y passer. Il le sait. La cérémonie se termine et on nous emmène dans la mairie. Le garçon et moi sommes séparés et je suis conduite dans une petite salle. Lorsque la porte est refermée, mes jambes tremblantes cèdent et je tombe sur le sol glacial. Je voudrais hurler. Mais au lieu de cela, je reste assise sur le marbre froid pendant de longues minutes qui ressemblent à des heures, avant que la porte ne soit ouverte. Mon frère et mes parents entrent. Je me relève et tous me serrent dans leurs bras. « Je suis tellement désolé Jo ! », dit Bacchus dans un sanglot. Je ne le vois pas pleurer souvent et ne parlons pas de mes parents. Je pince les lèvres. « Vous devez penser à la vie au district une fois que … », « Ne dis pas ça. Tu vas revenir. Tu dois revenir ! ». Je baisse les yeux. Mon père ne semble pas y croire. Il sait que je ne suis pas entraînée, que certains autres districts ont des enfants qui attendent ces Jeux. Je ne reviendrai pas. Bacchus me demande de le regarder. « Tu peux le faire, je crois en toi », dit-il. La porte s'ouvre à nouveau et un Pacificateur demande à ma famille de sortir. Une fois sur le seuil de la porte, mon frère se tourne vers moi. « Je crois en toi Jo ! ». Puis me voilà à nouveau seule. Je dois affronter la réalité.

Tout va si vite ensuite. Nous devons prendre le train qui nous emmènera au Capitole. Nous devons partir loin de nos districts, à la mort, quelque part où les gens se fichent bien de notre sort. Mais je ne peux pas abandonner trop vite la partie. Je dois me battre encore un peu, afin que ma famille soit fière de moi. Je veux que Bacchus se souvienne de moi, lorsque je ne serai plus là. Une question me brûle les lèvres depuis le début, je voudrais savoir si je peux sortir de cette arène vivante. Alors, lorsque je le peux, je tente une première approche avec mon mentor. Nous regardons tous le paysage défiler, en silence, mais je ne tiens plus. « Vous n'allez rien nous conseiller ? ». Il me regarde. Il ouvre la bouche à son tour, et me dis le contraire de ce que je voudrais entendre. Il ne parle que de chiffres. Il ne parle que de lui. Mais moi je ne veux pas savoir. Je jette un coup d'oeil au petit qui se tient à mes côtés. Il a 14 ans au grand maximum. Ça me fend le coeur. Pas le temps de prendre ses jambes à son cou. Kaidan nous tend une liste et nous donne quelques règles primordiales que nous devrons apprendre avant de rentrer dans notre arène. Puis sans rien dire, notre mentor nous laisse plantés là. Il sait que nous allons mourir. Comment y croire alors que lui nous abandonne déjà ? Alors il me faut lui parler, seule à seule. La nuit finit par tomber, et lorsque le train est vide, je me dirige vers son compartiment. Et quand il ouvre la porte, je ne prends pas le temps de le ménager. « Vous pensez que je peux m'en sortir ? ». Il ne peut pas esquiver. Il ne peut pas mentir. Alors nous échangeons, il se veut sincère avec moi et croit en moi. Un petit peu. Toujours un petit plus que moi, cela dit. Alors je dois avoir confiance en lui aussi. Je peux peut-être rentrer vivante. Et je prie pour que Kaidan ait une bonne intuition.

Demain je serai dans cette arène infernale, en train de me battre pour ma vie. Demain, je serai sans aucun doute morte, trop faible pour réussir à survivre. Mais pour ma dernière soirée, les stylistes ont fait fort. Ils ont transformé la Jo que je connaissais, en une ravissante créature. En cette fille que je ne suis pas. Habillée de cuir, combinaison ultra moulante, décolleté plongeant, cheveux ébouriffés et maquillage exagéré. Je suis ce que le Capitole veut que je sois. Mais je dois interpréter ce rôle à la perfection. Alors que je fais les cents pas dans mes appartements, la porte de ma chambre s'ouvre. Je me précipite vers Kaidan, que je serre dans mes bras. Le stress, sans aucun doute, me fait agir de façon bien étrange. Il tapote mon dos avec douceur. « Tout va bien », me dit-il. Je m'éloigne quelque peu et le vois m'observer. Ses joues finissent par prendre une teinte rosée, comme les miennes. « Tu es … », commence-t-il. « Différente ? ». Il sourit, puis acquiesce. Mais j'aime sa façon de me regarder. Et serait-ce trop demandé de se sentir belle et aimée, pour mon dernier soir ? Il attrape ma main et nous descendons chercher mon coéquipier. Il est aussi sur son trente-et-un. Il se serre contre moi, mort de peur, et nous rejoignons les autres tributs. Nous allons faire notre interview devant tout Panem ce soir. Nous allons dévoiler notre vie, rien que cette fois, dans l'espoir d'avoir des sponsors dans un futur proche. Je me fiche des sponsors. Nous passerons en quatrième position. Je suis stressée. Je ronge mes ongles pourtant ravissants, mais Kaidan saisis ma main et la glisse dans la sienne. Mon coeur a un raté. « Arrête ». Je lève les yeux au ciel. Facile pour lui. Mais je finis par l'écouter. Puis, mon tour arrive. Je me tourne vers mon mentor et mon coéquipier, qui m'encouragent et je monte sur scène. Je rejoins Alpha Flickerman, qui m'accueille avec un sourire. Nous échangeons deux minutes, durant lesquelles je parle de mon district, de ma famille, et de mon entrée dans les Jeux. Elle me demande enfin ce que je retiendrai de cette aventure. Je réfléchis quelques secondes, alors que le silence s'installe. « Le courage ». Alpha rit et demande à tous les spectateurs de confirmer. « Pas mon courage mais celui de Kaidan, mon mentor. Il croit en moi - enfin en nous - après tous ces échecs. Alors si je gagne, ma victoire sera pour lui, pour le remercier ». Je sors sous un tonnerre d'applaudissements. On annonce le nom de mon coéquipier, qui me croise et me sourit au moment de faire son entrée. Lorsque je redescends, Kaidan attrape mon poignet. « Pourquoi ? », me demande-t-il. Je hausse les épaules. « Parce que c'est vrai. Rien de plus à ajouter ». Il semble furieux après moi, sans doute parce que le jeune homme déteste être le centre du monde. Même quelques secondes. Alors je baisse les yeux. Et attend le retour du gamin. Mais je veux juste rentrer, dormir, et savourer cette dernière nuit. A penser à ma famille, à moi, un peu, et aussi à Kaidan. Mais surtout pas aux Jeux.




Dernière édition par Jo-Beth Lamont le Sam 27 Avr - 11:00, édité 33 fois
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MessageSujet: Re: JO-BETH ➤ Just the same old empty face.   JO-BETH ➤ Just the same old empty face. EmptyDim 14 Avr - 15:36




« Courage is being scared to death ... & saddling up anyway. »

Mes pieds sont sur la plateforme. Dans une minute à peine, je serai là haut. Dans une minute à peine, ma vie sera en jeu. Les Hunger Games vont commencer. Kaidan n'est pas là. Nous nous sommes dit aurevoir juste avant mon entrée dans la pièce. Il en va de même avec mon coéquipier. Lorsque je pense à lui, je ne peux enlever les paroles de notre mentor de mon esprit, prononcées il y a deux heures. Il est certain que le gamin ne s'en sortira pas. Il me demande aussi de ne pas lui apporter mon aide. Autant lui planter un couteau dans le coeur tout de suite. Je suis furieuse. Je voudrais tant que mon frère soit là. Je voudrais lui dire adieu. Mais je dois rester forte. Pas le choix. Je déglutis, alors que mon styliste me passe la veste et referme la fermeture éclair. Silence complet. Il me regarde et me tend mon sac, celui qui contient mes armes et mes objets utiles. Il a les larmes aux yeux. Je lui tapote le bras avec douceur et saisis le cadeau empoisonné. Je devrais être celle qui est faible. Mais le lui dire serait mal placé. Il me souhaite bonne chance, très peu persuadé par mes chances de remporter les Jeux. Je respire un grand coup. Puis, je pose mes pieds sur le petit socle. Les vitres se referment et le compteur commence. Dix secondes. Dix longues secondes qui m'emmènent à la mort. Lorsque la lumière filtre, je place une main devant mes yeux. Et me voici en place. Je lève les yeux et observe le décor. Une ville futuriste. Je ne pourrais jamais me cacher là-dedans. Je vais mourir. Mes mains tremblent, mes jambes sont sur le point de céder. Mais alors que je fixe la corne d'Abondance à vingt mètres de nous, je voix au dessus, le chiffre trente apparaître. Une voix résonne également dans toute l'arène. Les chiffres diminuent de plus en plus. Je pince les lèvres. Je vais devoir y aller. Je cherche mon coéquipier des yeux. Il est à quelques pas de moi. Je ne dois pas écouter Kaidan. Je dois le sauver. Quand zéro est annoncé, nous fonçons tous. Certains, sur les autres. Je m'élance vers mon coéquipier, qui semble perdu, et lui saisis la main. « Cours ! ». Il ne proteste pas et me suis. Des coups de canon retentissent. Je ne prends pas la peine de compter. Je cours, aussi loin que mes jambes peuvent nous porter. Kaidan sera fou en voyant ces images. Il sait que je me condamne aussi. Mais je ne peux pas faire autrement. Je ne peux pas laisser ce gosse mourir alors que nous venons du même endroit. Sa famille compte sur moi ; il compte sur moi. Mais moi, sur qui vais-je compter ? Je suis seule.

Elle souffre. Je le sais. Je le vois. Mais bien fait pour elle. Son sang est sur mes mains, puis sur mes vêtements. Je le sens également sur mon visage. Je déteste cette odeur. Je hais ces Jeux. La jeune femme me regarde, elle respire si faiblement. A quelques pas de nous, le cadavre de mon coéquipier. Voilà une dizaine de jours que nous sommes ici. Jusque là, je pensais pouvoir le faire gagner. Mais je me suis trompée. Elle avait été silencieuse. Et lorsque cette horrible machine à tuer avait planté son couteau dans le dos du gamin, mon cri de rage avait résonné dans cette maudite arène. Je m'étais jetée sur elle. Incontrôlable. « Tu vas le payer de ta vie ! ». Mes mains la saisissent. Je la frappe une fois. Puis deux. Elle tombe au sol. Et quand ses forces sont épuisées, je serre son cou. Encore et encore. BOUM. Et voilà. Je suis seule. Je viens de gagner. Je pose mes mains sur mon visage, lâchant un sanglot. Je ne peux pas y croire. Je ne veux pas y croire. Une voix retentit finalement et annonce les résultats. « La gagnante des vingt-quatrième Hunger Games est Jo-Beth Lamont ! ». Je fixe la jeune femme devant moi. Et soudain, je sombre. Sans doute parce que je ne peux en supporter davantage.

Je finis par ouvrir les yeux. Je ne ressens plus aucune douleur, plus rien. Je tourne la tête et aperçois Kaidan. Il tient ma main. Je dois être au Capitole. « Enfin », dit-il avec un sourire. Je ne peux plus en faire autant, même si je le voulais. Il semble comprendre. Il pousse un profond soupir, cherche ses mots et ouvre la bouche. « Je sais Jo. Tu penses que ta vie sera différente pour toujours et tu as raison. Tu as tué des gamins, tu as vécu des choses horribles et … ». Je le coupe aussitôt. « Et il est mort par ma faute ». Il baisse les yeux. Il ne sait pas quoi ajouter. Oui, le petit. Mon coéquipier. Il est mort parce que je suis une bonne à rien. Une idiote. Incapable de le protéger. Dur. Je pince les lèvres puis craque. Je voudrais juste mourir. « Jo … ». Kaidan se rapproche de moi, passe son bras par dessus mes épaules et me tient avec douceur. « Pleurer fait un bien fou mais dans quelques heures, tu devras être forte ». Je secoue la tête. Je ne peux pas. « Impossible, désolée ... ». Kaidan pose ses doigts sur mon menton puis relève mon visage. Il soutient mon regard. « Il le faut ». Le silence retombe. Alors que nous nous regardons sans rien dire, je finis par parcourir les quelques centimètres qui nous séparent et embrasse ses lèvres. Il se laisse faire, sans doute pris par surprise. « Jo, on ne peut pas faire ça ». Je ne veux pas entendre. Pas tout de suite. Je souhaite juste un peu de réconfort. Bon sang, il sait ce que c'est de gagner les Jeux. Il se doute des épreuves par lesquelles je suis passée, ce que je ressens à cet instant précis. Il devrait me soutenir. Il ne peut pas jouer le garçon responsable. Pas maintenant. Pourtant, il fuit déjà. Il se lève, gêné par ce baiser et se dirige vers la porte. J'aimerais lui demander de rester. Mais il ne semble pas emballé. Il veut juste en finir. Alors je laisse retomber ma tête sur l'oreiller. Vaincue. « À tout à l'heure », dit-il. Tu parles. Je me mords la joue pour ne pas pleurer. Pas encore.

Je tremble comme une feuille. Dissimulée derrière une chaise, dans la chambre de cette grande maison, je ne peux pas bouger. Ils avancent vers moi. Je ferme les yeux et lève les mains, comme pour me protéger. « Laissez-moi ! ». Pourtant, une personne attrape déjà mes mains. « NON ! ». On prononce mon prénom. Je ne reconnais pas la voix. Mais je ne veux pas ouvrir les paupières. Je ne peux plus affronter le monde extérieur. « Tout va bien Jo. Ce n'est que moi … Neo ». Je cherche dans ma mémoire. Ancien vainqueur du 4. Il est à peine plus âgé que moi. Je déglutis puis consens à le regarder. Il esquisse un sourire triste et caresse mon bras. Il me promet que tout ira bien. Je fixe mon frère, posté juste quelques mètres plus loin. Neo semble comprendre aussitôt. « Bacchus m'a demandé de venir. Il est inquiet tu sais ». Je secoue la tête. Après tout ce temps, il pense encore pouvoir me soigner. Mais je ne suis pas malade. Juste folle, changée à jamais par les Jeux. Je pince les lèvres, qui remuent ensuite toutes seules. Je soupire. Je ne suis plus cette fille forte qui tuait pour sauver sa vie. Je suis un fantôme. Neo caresse ma joue avec douceur. « Tout va bien ». Je ne sais pas pourquoi mais je lui fais confiance. Il sait trouver les mots. Il me relève doucement. Il me propose de sortir faire un tour. Je ne suis pas allée dehors depuis des semaines. Je me souviens vaguement de la tournée du vainqueur. Celle durant laquelle Kaidan m'a évité comme la peste. Je ne comprends plus ses réactions. Moi qui avais besoin de lui. Il n'a pas bougé le petit doigt, vivant à deux maisons de la mienne. Je reporte mon attention sur Neo. « Tu es pâle, sortir te fera du bien ». Il sourit une fois encore. Je regarde Bacchus, qui me fait signe de suivre le jeune homme. Je marche en direction de la porte. Quand Neo l'ouvre et que le soleil filtre, je manque de tomber. Je suis aveuglée. Je sanglotte, accroupie à deux mètres de la sortie. Les garçons échangent quelques mots et mon frère finit par nous laisser. Neo me regarde droit dans les yeux. « Je ne vais pas te mentir Jo. Tu vas vivre un enfer les premières années. Tu vas rêver de ceux que tu as tué, de ceux que tu as perdu, des Jeux et des combats … ». Je frissonne. Je le sais bien. Je ne cauchemarde que de cela depuis ces derniers mois. « … Tous les jours. Puis ça passera. Certes, tu ne pourras pas oublier mais tu pourras vivre avec ». Je baisse les yeux. Neo me remet sur mes jambes et nous sortons enfin. Je respire le grand air. Je ferme les yeux et laisse le vent caresser mon visage. Mon ami me guide mais je me mets soudain à paniquer. « Qui allons-nous voir ? ». Le jeune homme me regarde mais ne réponds pas à la question. Nous passons devant la maison de Kaidan, mon coeur a un raté lorsque je regarde sa porte, mais nous ne nous arrêtons pas. Ouf. Malgré tout, je ne suis pas rassurée. Mais je me dois de faire confiance à Neo. Je sais que mon ami fera le bon choix. Nous nous postons devant une autre maison du village des vainqueurs. Je sais bien qui habite ici. Je baisse les yeux à nouveau et pince les lèvres. Je fixe alors le sol, ne comprenant pas ce que je fais ici. Je secoue la tête. « Tu vas comprendre », me dit-il. Nous montons les petites marches et Neo frappe deux coups sur la porte. Personne. Je me poste derrière le jeune homme. Je ne sais pas si je veux lui parler. On en dit tellement sur elle. Pas en bien. Neo frappe à nouveau. Notre hôte ronchonne. « Bon sang ! ». Je sursaute. On déverrouille la porte. Mon ami la pousse et regarde dans la maison. Plongée dans le noir total. Mais je peux apercevoir sa crinière flamboyante. Neo me demande de le suivre. Nous entrons dans le couloir et suivons la jeune femme. Lorsque nous arrivons au salon, elle se tourne vers nous. « Je peux vous aider ? », dit-elle de sa voix froide. Neo semble la connaître alors il ne fait que me présenter. Elle sourit. « Jo hein ? Notre dernière gagnante. Et bien tu me sembles un peu bizarre. On dit que tu as perdu la tête à la suite de ta victoire ». Je me mords la lèvre inférieure. Je tremble, les larmes envahissent mes yeux. « Tu me suis ? ». Neo me serre la main. Il sait. Il a vu. Je soupire. « Oui ». Un exploit. Je viens de parler sans pleurer. Mais inutile de mentir plus longtemps. Myrcella n'est pas dupe. « Désolée Neo mais je ne sais pas ce que je peux faire pour elle ». Le jeune homme se tourne vers moi. Le message est simple en réalité. Et je crois avoir bien compris. La belle rousse a toujours eu du mal à se remettre de ses Jeux. Elle a fini par se refermer, par boire, par être seule. Je ne veux pas lui ressembler. Mais je ne suis pas sûre de pouvoir surmonter ça toute seule. Je serre la main de mon ami un peu plus fort. Peut-être que Neo pourra me porter secours, une mission que Kaidan ne pouvait assumer. Je fixe alors Myrcella quelques secondes et pour la première fois depuis des mois, je sais ce que je veux : être différente de cette dernière. Je dois remonter la pente. Il le faut.


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